
Assurance auto et bonus à vie
Le bonus à vie : attractif en apparence mais de quoi s’agit-il vraiment ?
Pour séduire le (bon) conducteur, les petits génies du marketing ont imaginé un bonus à vie. Le principe ? Enfantin. L’automobiliste peut conserver son précieux bonus (lequel lui offre 50 % d’économie sur son assurance) même en cas de sinistre responsable. En théorie…

Réduction
À proprement parler, ce « bonus à vie » serait plutôt une réduction commerciale. Alors que le système du bonus-malus, inscrit au Code des assurances, permet aux assureurs d’ajuster leurs tarifs en fonction de ce que leur coûte un conducteur, le « bonus à vie » a été inventé pour attirer et conserver les bons conducteurs. Il offre le maintien du bonus maximum - et donc de la réduction qu’elle engendre - même en cas de sinistre. Un avantage qui ne vaut que si on demeure dans la même compagnie.
Fragile
Le bonus à vie serait-il éternel ? En théorie, oui, à condition de ne pas changer d’assureur et de ne pas déclarer des sinistres à répétition. Sur Internet, on trouve de nombreux témoignages d’automobilistes indignés, qui après deux accidents responsables, ont vu leur assurance résiliée. Moralité : le bonus à vie n’a rien d’un forfait pour des accidents illimités. D’ailleurs, les assureurs précisent généralement que ce « bonus » ne les prive pas de résilier le contrat…
Sous conditions
Facile à perdre, mais difficile à conquérir. Tout le monde ne peut en effet prétendre au bonus à vie. Le jeune conducteur se voit éliminé d’office : il faut déjà bénéficier d’un bonus de 0,5 et le Code des assurances prévoit que 13 ans sont nécessaires pour y parvenir. De même, fort logiquement, il ne faut pas avoir déclaré de sinistre responsable — voire aucun sinistre du tout chez certains assureurs, pas même un bris de glace — au cours des dernières années, et afficher un minimum d’années en bonus de 0,5.
Réelle faveur
Le Code des assurances précise que le conducteur bénéficiant d’un bonus de 0,5 depuis plus de trois ans, ne verra pas son bonus modifié après un premier sinistre responsable. Autrement dit, jusqu’au deuxième sinistre responsable en trois ans, le bonus à vie demeure simplement l’application de la loi…
Alternatives
MAAF a été le premier à dégainer le bonus à vie en 2007 avant que la concurrence ne lui emboîte le pas, parfois sous d’autres noms : « bonus 50, bonus toujours » chez Direct Assurances, par exemple. D’autres assureurs proposent des formules plus ou moins équivalentes : gel de franchise ou réduction commerciale permettant d’aller au-delà du bonus de 0,5 au bout d’un certain temps. Tout est bon pour conserver et attirer chez soi les bons conducteurs.
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