
Mon vélo et moi : roulons assurés !

Pas d’assurance particulière obligatoire
Si l’usage du vélo n’exige pas d’assurance en particulier, la responsabilité civile, généralement comprise dans votre contrat multirisques habitation, est fortement recommandée. D’après la Fédération Française des Sociétés d’Assurance (FFSA), on dénombre environ 4 500 accidents annuels en France impliquant des cyclistes, dont 150 mortels. Un chiffre suffisamment éloquent pour se pencher sérieusement sur la question de l’assurance en cas d’accident. N’oubliez pas que vous circulez sur la voie publique, à côté de véhicules beaucoup plus lourds que vous. La responsabilité civile vous protège en cas de dommages causés à un tiers : votre assurance prend alors en charge l’indemnisation due à la personne victime de l’accident. Mais quid de vous ? Si vous subissez des dommages corporels, ou si votre vélo est inutilisable, mieux vaut être bien protégé.
La loi Badinter du 5 juillet 1985
Édictée pour protéger les utilisateurs de la route les plus fragiles, la loi Badinter du 5 juillet 1985 prévoit notamment l’indemnisation intégrale pour les cyclistes, piétons et passagers transportés lors d’accidents impliquant un véhicule à moteur (voiture, moto, scooter…). Cette disposition s’applique systématiquement sauf si le cycliste a commis une faute inexcusable, c’est-à-dire s’il s’est mis volontairement en danger.
Attention cependant : la loi Badinter ne prend en charge que les dommages corporels. Vous ne pourrez pas prétendre à une indemnisation pour votre vélo et ses accessoires, si ceux-ci sont abîmés dans l’accident.
Le vol : un fléau qui peut coûter cher
Toujours selon la FFSA, le nombre de vols annuels de vélos en France est de… 300 000 ! Autant dire que tous les vélos se volent, du vélo de course dernier cri au plus vieux biclou…
Les compagnies d’assurance distinguent généralement deux types de vols : ceux commis sur des vélos en stationnement et ceux qui s’accompagnent d’une agression. Il est important de vérifier ce point auprès de votre assureur afin d’être sûr d’être bien protégé en toutes circonstances.
Si le vol a lieu chez vous, dans des locaux correctement protégés (garage, par exemple), votre assurance multirisques habitation devrait théoriquement jouer. En revanche, si le vol a lieu dans la rue, vous ne serez indemnisé que si vous avez souscrit une assurance spécifique et respecté les règles de sécurité élémentaires.
Vélo électrique ou vélo de course : quelles solutions ?
Utilisateur quotidien ou amateur sportif, vous pouvez avoir opté pour un équipement sophistiqué, plus confortable ou plus adapté à votre pratique du vélo. Raison de plus pour les assurer à la hauteur de leur valeur !
Un vélo électrique ou à assistance électrique (VAE) doit être homologué pour faire l’objet d’une assurance vélo : le moteur doit être coupé lorsque vous arrêtez de pédaler, freinez ou atteignez la vitesse de 25 km/h, il ne doit fonctionner que lorsque vous pédalez et ne doit pas dépasser une puissance de 250 watts.
Les vélos de course, ou haut de gamme, font généralement l’objet d’un contrat spécifique incluant les garanties contre le vol, le bris, lors des utilisations seul, en groupe ou en compétition, ainsi que les chutes du cycliste seul. Ces contrats sont réservés aux seuls amateurs.
Les astuces pour limiter les risques de vol
Un bon antivol : le plus fiable est un U en métal, agréé par la Fédération française des usagers de la bicyclette (FUB). Pour une meilleure protection, vous pouvez utiliser en complément un antivol fixe, très pratique pour les arrêts-minute devant la boulangerie…
Cadenassez votre monture : un réflexe à prendre : même pour deux minutes, même dans le local à vélo de votre immeuble, dans le jardin de votre grand-mère…
Attachez-le à un point fixe, en incluant dans l’antivol le cadre et une des roues. Pensez à placer votre antivol en hauteur (au moins 50 cm), et la serrure vers le bas : il deviendra ainsi plus difficile à crocheter discrètement.
Faites marquer votre vélo : il existe un fichier national qui recense tous les vélos volés. S’il est marqué, le vôtre pourra plus facilement vous être retourné s’il est retrouvé.
Enfin, pensez à ne laisser aucun accessoire « clipsable », type panier, sacoches, lumière lors de vos arrêts : ces derniers sont très facilement volés et leur remplacement peut s’avérer onéreux à la longue. Les selles attisent également l’intérêt des voleurs : vous pouvez souder les boulons, ce qui rendra votre selle définitivement solidaire au cadre de votre vélo et vous évitera un retour particulièrement inconfortable !
Si vous avez choisi le vélo comme mode de locomotion quotidien, nous vous conseillons fortement de vous équiper de manière à rouler en toute sécurité et de vous assurer contre les dommages corporels et matériels pour rouler en toute tranquillité. Un bon réflexe : demander conseil à votre assureur !